Teindre avec l’Indigo

Voila environ 2 ans que je m’intéresse de près aux teintures naturelles, et tout particulièrement à leur application textile. Un monde alliant botanique, Histoire géo, chimie et art. Idéal pour combler mes envies de pluridisciplinarité !

J’ai d’abord bidouillé et expérimenté les teintures naturelles dans ma cuisine, accompagnée de livres et de mon ami Google, pendant environ un an. Puis j’ai eu la chance de me former plus en profondeur grâce à l’association Couleur Garance auprès de la génialissime et inspirante Lise Camoin.

Je ne commence pas vraiment cette catégorie d’article “teinture” avec la couleur la plus simple, c’est même tout le contraire. Mais rappelons que j’écris avant tout aussi ces articles pour moi (si vous n’avez pas lu notre à propos, c’est par là.). Or, l’Indigo est la teinture pour laquelle j’ai le plus besoin de reprendre mes notes/remarques à chaque fois. Je prends ici enfin le temps de synthétiser mes apprentissages et erreurs de ces derniers mois les mains dans le bleu. (ah oui parce que, spoiler alert : l’Indigo, ça tâche !)

La minute botanique

1ère chose à retenir : l’indigo n’est PAS une plante !

C’est là le premier point qui différencie cette teinture des autres. L’indigo est un pigment, qui peut être extrait à partir de différentes plantes, trouvables dans différentes régions du monde, et qui donneront chacune un indigo d’une intensité différente.

Voici un rapide aperçu des plantes à Indigo et leurs régions d’origine, accompagnées leurs noms latins (parce que ça permet de ne pas les confondre, et parce que ça me donne moins l’impression d’avoir fait du latin au collège pour rien!)

Un peu d’Histoire-Géo s’impose pour comprendre l’origine de l’Indigo

Des traces d’indigo ont été retrouvées lors de fouilles, sur des textiles Mayas datant de 8000 ans. Voilà la première chose que je réponds aux gens qui me demandent “mais ça tient vraiment les teintures naturelles ?”.

Moi qui ai tant détesté l’Histoire Géo à l’école, j’ai rarement été aussi fascinée qu’en lisant l’Histoire de l’Indigo à travers les âges et les continents ! Preuve qu’il suffit de trouver la bonne accroche pour aborder un domaine…

Les civilisations précolombiennes (notamment les Mayas et les Aztèques) maîtrisaient déjà l’Indigo puisqu’ils avait créé le “bleu maya” (un savant mélange d’indigo protégé par des argiles). Si vous visitez les petits villages d’Amérique du Sud et Centrale, vous aurez peut être la chance de croiser encore aujourd’hui des artisans teinturiers.

Les japonnais eux, sont maîtres en matière d’Indigo depuis de nombreuses années aussi. Ils utilisent une technique différente de celle présentée plus bas dans cet article puisqu’ils “montent leur cuves” à partir de compost de feuilles de persicaire (le fameux “sukumo”). Les japonnais sont aussi les inventeurs des techniques de pliages Shiboris qui permettent une fois dans la cuve de créer les célèbres motifs sur Indigo. Le travail de la ferme de Buaisou est un bel exemple de cet art à la japonaise.

En Afrique de l’Ouest, la culture de l’indigo ne date pas d’hier non plus. Des traces d’Indigofera ou de Philenoptera cyanescens ont été retrouvées au Mali sur des textiles datant du 11è siècle ! Aujourd’hui, l’utilisation de l’Indigo est toujours très présente dans cette région, notamment au Mali, au Sénégal, au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire. Les cuves africaines sont elles faites à partir de boules de feuilles, un peu à l’image des cocagnes de Pastel citées ci-après.

L’Inde et l’Indonésie sont aussi 2 grands pays où les teintures naturelles font partie intégrante de la culture. Notamment avec une grande maîtrise des motifs par réserve comme le Batik.

En Europe du Nord, et donc en France, l’Indigo était d’abord extrait à partir des feuilles de Pastel (Isatis Tincoria). Dès le Moyen-Âge, l’Indigo était stocké sous forme de boules de feuilles de Pastel appelées “Cocagnes”, ce qui expliquerai l’origine du nom “pays de Cocagne” donné à la région entre Toulouse et Alby. Cet “Or bleu” a grandement participé à l’enrichissement du sud de la France, mais aussi du Nord, ou la Guède (même famille que le Pastel) était cultivée et utilisée en teinture. Le Pastel a ensuite été détrôné par l’importation d’Indigo des Indes, plus puissant et rentable.

Cet “Indigo des Indes” fut lui même détrôné et délaissé ensuite par l’arrivée des teintures synthétiques à la fin 19è siècle.

Je fais cet aparté Histoire-Géo en partie pour dire que si la teinture végétale revient à la mode et devient très “instagramable “: elle ne date pas d’hier !! Il faudrait plus d’une vie pour tout connaître sur le sujet.
L’humilité m’est rapidement apparue comme une qualité essentielle pour utiliser l’indigo… Les jolis motifs et symboles créés sur les tissus ont une histoire, et une symbolique culturelle (religieuse ?). On peu certes s’inspirer de ce qui est “beau” à nos yeux, mais l’importation de l’indigo en Europe a souvent un arrière goût d’appropriation culturelle.

Restons humbles et modestes face à ce monde bleu !

Si l’histoire de cette couleur bleu (et des autres couleurs) vous intéresse, ne passez pas à côté du travail fascinant de Dominique Cardon ( historienne et archéologue française, spécialiste des teintures naturelles textiles) et de Michel Pastoureau (historien spécialiste du Moyen-Âge et de la symbolique et de l’histoire culturelle des couleurs). Je pourrais parler des heures des choses que j’ai apprises à travers leurs travaux, mais je vais essayer d’aller droit au but pour cette fois (j’ai dit essayer…).


Autre point important qui différencie l’indigo de toutes les autres teintures :
L’indigo n’est pas soluble dans l’eau !

On pourrait naïvement croire qu’une fois l’indigo extrait des plantes, il suffit de verser la poudre dans un grand volume d’eau pour pourvoir teindre avec n’est-ce pas ? Et bien raté, ce serait sous estimer cette teinture qui se mérite !

Cela dit, il n’est évidemment pas question de teindre dans de l’huile, alors il va bien falloir rendre cet indigo soluble dans l’eau pour pouvoir l’utiliser. C’est là qu’entre en scène le montage des cuves d’indigo. Encore, un monde à découvrir, entre chimie et être vivant.

La cuve d’indigo : un milieu alcalin et faible en oxygène pour solubiliser l’indigo

Le mot “cuve” pourrait nous faire croire qu’il faut une bassine gigantesque. Mais en fait, non. Avec un bocal de 3 litres, ça marche aussi ! On peut donc modestement commencer les expérimentations chez soi, dans sa cuisine (Au grand dam de mes carreaux blancs qui ne seront plus jamais blancs...:D)

Bon, j’ai découvert à mes dépends qu’il était beaucoup plus simple de stabiliser dans le temps une cuve de 50L qu’une mini cuve test de 5L. Mais ça marche quand même en modèle réduit, promis !

L’objectif de la cuve est de créer un milieu propice pour solubiliser l’indigo.
2 conditions essentielles pour cela :
1) réduire l’oxygène présent dans la cuve
2) augmenter le PH du liquide.

Une fois la cuve prête, on plongera nos fibres textiles dans la cuve, milieu dans lequel l’Indigo sera soluble et ira se fixer sur la fibre. Puis on sortira le tissu de la cuve, et hop, l’indigo se dé-solubilisera au contact de l’air, restant ainsi pour toujours fixé sur le tissu. Magique non ?

Mais pour que le tour de magie fonctionne, il faut maitriser à la perfection le contenu de la cuve.

4 ingrédients pour “monter une cuve” : de l’eau, de la poudre d’indigo, un agent réducteur, un agent alcalin.

Les ingrédients les plus couramment utilisés comme réducteurs d’oxygène sont : le fructose (et tous les fruits riches en fructose : bananes bien mûres, dattes…etc), le sulfate de fer ou encore le Henné.

Pour alcaliniser la cuve (=augmenter le Potentiel Hydrogène = obtenir un PH basique autour de 11), on utilise généralement de la chaux aérienne éteinte (=CAEB), trouvable dans n’importe quel magasin de bricolage ou en droguerie.

Impossible d’aller plus loin sans mentionner le célèbre Michel Garcia, qui a simplifié le montage des cuves historiques avec ses fameuses recettes de “cuves 1-2-3” qui facilitent aujourd’hui la vie de nombreux teinturiers et apprentis teinturiers dans le monde.

La recette de la cuve au fructose (Michel Garcia)

1 part d’indigo

2 parts de chaux (CAEB)

3 parts de fructose cristallisé (en poudre)

Comptez 2 à 3 grammes d’indigo par litre d’eau pour une cuve d’intensité moyenne. Et 5g/litre d’eau pour une cuve plus foncée.

Ex : Pour une cuve “moyenne” de 10L d’eau on aura donc besoin de 30g d’Indigo, 60g de chaux, et 90g de fructose.

ATTENTION : le concept “1-2-3” concerne la recette, pas l’ordre d’incorporation des ingrédients dans la cuve. Pour des raisons de chimie qui dépassent pour l’instant mes compétences, on incorpore d’abord l’indigo, PUIS LE FRUCTOSE, et en dernier la chaux.

Montage de la cuve : les étapes pas à pas

1.Remplir votre cuve de la quantité d’eau désirée (eau bouillante/très chaude)

Essayer d’avoir une taille de cuve adaptée à la quantité de liquide. Plus il y a d’espace libre dans la cuve, plus on incorpore d’oxygène (l’ennemi de notre cuve !). L’idéal est un contenant qui résiste à la chaleur et que l’on puisse réchauffer (ou avoir un système de bain marie ?).

J’ai longtemps sous estimé l’importance de la température de l’eau, autant lors du montage de la cuve que lors de la teinture des fibres. Rappelons que notre objectif est une cuve faible en oxygène. Or, il y a moins d’oxygène dans l’eau chaude que dans l’eau froide ! Si j’ai toujours monté mes cuves avec de l’eau chaude (j’avais lu 3-4 trucs avant de commencer quand même 😉 ), j’ai souvent utilisé des contenants que je ne pouvais pas faire réchauffer ensuite (jar en verre ou poubelle en plastique par exemple). Hors, plus la cuve est petite, plus le liquide refroidira vite. J’ai à mes dépends clairement vu une différence lorsque je teignais dans une cuve très froide vs une cuve à température ambiante/tiède.

NB : porter des gants pour toutes les étapes à venir. Voir un masque lors de l’ajout de la chaux.

2. Mettre la poudre d’indigo dans l’eau et mélanger doucement.

Michel Garcia préconise d’abord de créer une pâte d’indigo. Pour cela : mettre la poudre d’indigo dans un petit pot en plastique avec des billes en verre et un peu d’eau très chaude, puis secouer énergiquement le pot (fermé, évidemment…). Cette étape “d’empâtage” aidera ensuite l’Indigo à se répartir dans la cuve et évitera les “grumeaux”/paquets de poudre d’Indigo. Je ne l’ai pas toujours fait car je trouve que c’est une vraie galère de filtrer ensuite l’indigo sans faire tomber les billes dans la cuve, et que je me retrouve toujours à “perdre” pas mal d’Indigo dans la manip. Avec l’expérience, je dois reconnaître qu’empâter l’Indigo fait partie de ces petits détails qui font la différence. MAIS, je ne le fais que pour des grandes cuves car je trouve la manip pénible et salissante pour “seulement 5g d’indigo” (ce n’est que mon avis, c’est mon article après tout 😀 !)

3. Ajouter le fructose et mélanger délicatement

4. Enfin, ajouter la chaux et remuer très doucement.

Vous l’aurez compris, on mélange TRES DELICATEMENT la cuve. Pas question d’incorporer de l’air ou de faire des bulles, puisque l’un de nos objectifs premiers et de réduire l’oxygène présent dans la cuve.

5. En prenant soin de ne pas incorporer trop d’air, mélanger doucement pour créer un petit tourbillon/vortex au milieu de la cuve

6. Laisser reposer plusieurs heures, voir toute une nuit avant de teindre.

La cuve est prête. On passe à la teinture !

Détail qui n’en est pas un et qui mérite donc d’être mentionné : ces cuves naturelles d’indigo ne fonctionnent QUE sur des fibres textiles NATURELLES. Inutile d’essayer de teinture un Tshirt blanc en Polyester dans votre cuve, l’indigo de se fixera pas. Vous ne pourrez teindre que des matières d’origine végétale (coton, lin, chanvre… => appelées fibres cellulosiques) ou d’origine animale (laines et soie => appelées fibres protéiques). Cela veut aussi dire que si vous teignez un vêtement en coton cousu avec du fil polyester, le tissu sera bleu, mais pas le fil ! ça peut être un choix esthétique, mais il faut y penser 😉

Toutes les cuves ne conviennent pas à tous les types de fibres (ce serait trop facile !). La cuve au sulfate de fer est par exemple déconseillée pour les fibres protéiques (laines et soie) car la rouille (le sulfate de fer) fragiliserai ces matières animales. La cuve au fructose en revanche convient très bien à tout type de fibres, il est donc pratique de commencer par celle là.

1.Réveiller sa cuve en la réchauffant si besoin (je teint en général autour de 30° mais j’avais lu que 50° était idéal…) et en recréant un petit vortex à l’aider d’un bâton/d’une spatule (attention à ne pas incorporer trop d’air !).

Le liquide contenu de la cuve doit être vert/jaunâtre, pas bleu !! Prélever un peu de liquide dans un verre transparent pour vérifier. Si le liquide est bleu, c’est que l’indigo s’est dé-solubilisé et donc que le milieu de la cuve n’est pas propice à la teinture (voir paragraphes précédents)

2. Tremper les fibres dans l’eau avant de les teindre. Le tissu doit être totalement mouillé avant d’être teint, ceci pour garantir une teinture uniforme (ce n’est pas propre à l’indigo, c’est une règle applicable à toutes les teintures !). Bien essorer le tissu, pour éviter d’incorporer trop d’eau et d’oxygène supplémentaire dans la cuve.

3. Incorporer le tissu dans la cuve lentement, en s’aidant d’un bâton/spatule pour ne pas créer de bulles d’air sous le tissu et bien immerger toute la matière. La durée de ce premier trempage peut varier en fonction des teintes souhaitées (j’ai eu de bons résultats avec des trempages de 10min). Le tissu doit rester sous la surface du liquide et doit être le plus déplié / libre possible pour éviter les traces. On peut “masser” le tissu dans la cuve entre ses mains pour aider l’Indigo a bien s’imprégner.

4. Sortir doucement le tissu et presser pour faire tomber l’excédent de liquide dans la cuve (sans faire de bulles !). Déplier le tissu à l’air libre : commence alors la fascinante étape du “déverdissage”. Au sortir de la cuve, le tissu est vert/jaunâtre. C’est au contact de l’air que l’indigo se dé-solubilise, et le tissu devient peu à peu bleu ! 

Le temps de déverdissage est tout aussi important que le temps de trempage dans la cuve. 

5. Reprendre à l’étape 3 pour un second trempage, suivi d’un second déverdissage. Et ainsi de suite jusqu’à obtenir la nuance souhaitée.


Je fais en général 10min de trempage + 10min de déverdissage, répétés au moins 3 fois. (Sauf lorsque je créé des motifs avec une réserve à l’argile, qui impliquent des temps de trempage beaucoup plus courts. Mais j’y reviendrait peut être dans un article dédié aux motifs pour ne pas brouiller le message ici 🙂 )

Toujours faire au moins 2 trempages, et garder en tête que la couleur va fortement s’éclaircir en séchant.

6. Une fois la teinte désirée obtenue, rincer abondamment à l’eau claire pour éliminer l’indigo qui ne se serait pas fixé.

7. Tremper ensuite le tissu dans un mélange eau + vinaigre blanc. Cette étape permet de neutraliser le PH de la matière, car le PH de la cuve est particulièrement élevé. Le vinaigre permet aussi de rendre le tissu moins rêche après teinture.

8. Essorer et faire sécher à l’air libre, à l’abri des rayons direct du soleil. Les rayons du soleil fragiliseraient la teinture encore en train de se fixer.

9. Penser à bien refermer sa cuve le plus hermétiquement possible pour éviter d’y incorporer trop d’air avant la prochaine utilisation.

Comment entretenir sa cuve d’indigo dans le temps ?

Voilà une question vaste, à laquelle j’essaye moi même encore de répondre… La cuve d’Indigo est un être vivant dont il faut prendre soin. On peut la garder des mois, même des années, à condition de la ménager et de s’en occuper après chaque teinture. Rajouter de l’agent réducteur, rajouter de la chaux, remettre de l’eau, tout cela pour maintenir le milieu anaérobie (=sans oxygène) et alcalin (=PH élevé) propice à la teinture. 

Evidemment, le pigment n’est pas non plus infini !  Il faudra rajouter de l’indigo lorsque la couleur devient trop faible. (et donc ajouter aussi de l’agent réducteur et de l’agent alcalin !)

Le plus difficile à mon sens lorsque la cuve teint mal (ie : le bleu est top pâle ou s’enlève du tissu lors du rinçage) est de savoir s’il s’agit d’un manque de pigment indigo ou d’un mauvais équilibre oxygène/PH. On peut facilement contrôler le PH grâce à du papier bandelette ph (rappel : il doit être autour de 11), mais pour la faible oxygène, il faut tâter et gagner en expérience !

Je tairai ici le nombre de disparitions de cuves que j’ai à mon actif mais retenez que l’humilité sera votre meilleur alliée !!!!! (bon pour ma défense, j’ai monté plusieurs cuves avant de savoir la moitié des choses écrites dans cet article, et elles n’étaient que de quelques litres à chaque fois, promis !!) #meaculpa



Les questions fréquentes que j’ai eu sur la teinture à l’Indigo :

“est-ce que ça part pas à la machine” / “est-ce que ça déteint” ? Si la cuve est bien montée, l’Indigo est INSOLUBLE une fois sorti de la cuve. Il ne peut donc pas déteindre dans l’eau ! Cela implique quand même que la textile teint ait été bien bien bien (bien) rincé après teinture, pour enlever les éventuelles excédents de pigment mal fixé. Je vous conseille quand même de laver vos textiles teints à l’indigo tout seuls les premières fois, pour éviter les accidents.

“L’Indigo, tu le trouves où ?”

Option 1 : tout faire maison !
Il est possible de cultiver soi même des plantes à Indigo et de faire ses propres extractions de pigments. On peut aussi acheter de la poudre de feuille et extraire le pigment à partir de la poudre de feuilles séchées. J’ai essayé les 2, et j’écrirai probablement un article à ce sujet un jour. Mais cette extraction maison relève plus de l’exercice ludique/pédagogique que d’une bonne stratégie pour obtenir un grand volume de teinture solide et intense.

Option 2 : acheter de l’indigo en poudre

Je recommande les yeux fermés l’indigo biologique produit dans un petit village de Provence par les 2 sœurs fondatrices du Champ des Couleurs.

Commandez aussi les yeux fermés auprès de la célèbre association Couleur Garance basée à Lauris (84)

Le site français Green’ing est aussi une très bonne référence que j’ai testé.

“Est-ce qu’on peut teindre par dessus une autre couleur ?”

Si votre textile n’est pas blanc, vous pourrez teindre par dessus une autre couleur végétale, mais pas par dessus une couleur synthétique. Evidemment, j’ai fais quelques tests pour vérifier cette info que j’avais lu/entendue ! Une teinture indigo sur un textile préalablement teint en jaune de façon naturelle (avec de la Gaude par exemple) m’a donné un superbe vert. Une teinture indigo naturelle sur un tissu wax jaune (100% coton) acheté dans le commerce m’a donné…un truc assez indescriptiblement bizarre… une sorte de couche bleuâtre qui ne prenait pas vraiment le dessus sur le jaune synthétique du dessous… Bref faites des mélanges de couleurs naturelles (c’est même recommandé pour découvrir une multitudes de nuances !), mais choisissez votre camp : naturelle ou synthétique. Ne mélangez pas les 2 !

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